Comme la plupart des gens, vous avez lu Harry Potter ou suivi ses aventures au cinéma en pensant que c’était un conte pour enfants. Pourtant, ce conte est à deux lectures, si vous êtes attentif et que vous en détenez les clés.
Les “Gobelins” considèrent qu’ils sont seuls et éternellement propriétaires des objets qu’ils créent en métaux précieux et que les “sorciers” ou “Moldus” ne sont qu’usufruitiers temporaires de ces biens.
Dans la vraie vie, c’est ce qui se passe avec l’or que vous avez acheté dans l’ETF GLD ou avec le lingot d’argent acheté dans l’ETF SLV. Vous en êtes propriétaire, mais vous ne pouvez ni le voir, ni le toucher.
Dans les aventures de Harry Potter, les hommes de “Gringott’s Bank” sont représentés au Ministère de la Magie par le Bureau de liaison des Gobelins, comme les représentants de certaines banques ont leurs bureaux dans les ministères. Les pages politiques du Figaro nous dévoilaient récemment le nom du directeur du Bureau de liaison des “Gobelins” en place à l’Elysée : Emmanuel Macron, ancien associé de Rothschild, “a la lourde tâche de conseiller le Président dans ses choix économiques”.
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Les ministres passent mais les générations de Gobelins, de gouvernements en gouvernements, assurent une certaine permanence du pouvoir de la “Gringott’s Bank”.
Si ces Gobelins ne vous rappellent rien, je vous suggère de profiter de cette fin de semaine pour revoir toute la saga de Harry Potter. Il est difficile de ne pas voir le parallèle entre cet univers et le nôtre.
La corruption permanente et croissante du Ministère de la Magie, où des fonctionnaires aussi vains que prétentieux se complaisent dans leur éphémère pouvoir tout en étant totalement asservis aux forces du mal. Les “mange-morts” vous vident de vos pensées heureuses pour vous plonger dans l’angoisse et la peur d’Azkaban. Dans le dernier épisode, on assiste à la destruction de l’école du savoir avant la renaissance.
Revoyez ce conte et voyez comment on y lutte contre “Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom”.
Puis replongez dans la réalité.
Deux choses comptent pour nos banquiers “Gringott’s” :
– détenir l’or
– accroître la dette pour mieux asseoir leur pouvoir.
Ambrose Evans Pritchard publiait jeudi 2 mai dans le Telegraph une analyse :
“L’Italie devrait utiliser son or pour forcer un changement dans la politique de l’Eurozone (…) Le World Gold Council* a conseillé à l’Italie d’utiliser ses 2 000 tonnes d’or pour se libérer du diktat de l’Eurozone sur l’austérité. En utilisant ses réserves, l’Italie pourrait lever 400 milliards d’euros sur les marchés et être plus libre de déterminer sa politique pour un certain laps de temps.”
L’objectif du World Gold Council serait-il d’avoir une main sur les réserves d’or par le biais d’obligations du Trésor garanties par l’or ? Si l’Italie fait faillite, ceux qui auront prêté des fonds pourront saisir l’or des réserves…
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Si l’emprunt était indexé sur le cours de l’or comme l’emprunt Pinay, cela offrirait une rente de situation à ses créanciers. Pour mémoire, l’emprunt Pinay valait 36 francs à son émission en 1952, il fut remboursé à 1 880 francs en 1988. Pour mémoire en 1952, l’or valait 35 $ l’once, mais après la décision de Nixon de fermer la fenêtre de l’or en 1971, l’or s’est envolé. En janvier 1980, il marquera une pointe à 860 $. C’était le moment où vendre sa rente Pinay.
Mais… en voilà une excellente idée !
Une baisse de l’or pourrait pousser les gouvernements à lancer des produits similaires, qui ruineraient un peu plus les Etats si par la suite on assistait à une nouvelle hausse majeure de l’or.
Les déclarations de Goldman Sachs anticipant une longue jambe de baisse de l’or pour mieux aider ses affidés à convaincre leurs collègues ministres, députés et sénateurs au sein des gouvernements comme Mario Monti et ses pairs en Espagne, Portugal, Grèce, etc. prennent alors une autre tournure. Cela pourrait prendre encore quelques mois pour que le maximum de pays gage leur or.
Une fois ces obligations signées, la poursuite de la détérioration des comptes publics ferait que les Gringott’s pourraient faire jouer leur garantie or, dont le prix s’envolerait.
